Un accord entre un produit symbole d’une région, la crevette grise d’Ostende, et une bière tout aussi symbolique.
Les croquettes de crevettes se déclinent à l’infini avec les bières.
Mais le duo gagnant formé avec une Oud Bruin devance tous les autres. Une croquette, c’est à la fois doux, légèrement croquant, et surtout crémeux à souhait. La crevette grise serait-elle un prétexte pour cuisiner des croquettes ? Oh que oui ! Pour faire écho à l’envie de cet immense classique de la cuisine flamande, dont la seule évocation emmène les esprits passionnés en Flandre, les bières de style Oud Bruin, littéralement traduit par « vieille brune » en français, s’imposent incontestablement.
Sur le registre aigre-doux, les notes caramélisées, l’acidité, des touches fruitées et épicées dansent en-semble. La combinaison entre la crème, le côté iodé et le croquant, avec l’acidité acétique adoucie par les malts rôtis, est simplement unique au monde ! Dans les classiques du genre, la Oud Bruin de la Brasserie Omer Vander Ghinste est un must. Cette bière est aussi appelée « bière de coupage », car la bière de fermentation spontanée est coupée avec une bière de haute fermentation.
Un accord entre un produit symbole d’une région, la crevette grise d’Ostende, et une bière tout aussi symbolique. Car c’est une des premières bières de la Brasserie Omer VanderGhinste, qui remonte à 1892. C’est l’année où cette bière, appelée au départ « vieille triple », voit le jour ! Une brasserie qui perpétue le nom du fondateur et de son fils Omer. En effet, la publicité à l’époque consistait pour le brasseur à créer des vitraux pour les cafés, au nom des bières Omer Vander Ghinste.
Afin de ne pas être obligés de remplacer les précieux vitraux à chaque changement de génération, les parents décident d’appeler leur fils aîné également Omer (Omer 2). Une tradition familiale perpétuée jusqu’à aujourd’hui, après Omer 3 né en 1933, avec Omer Jean (Omer 4) né en 1964 et son fils Omer Géry (Omer 5) né en 1993.
Auteures : Élisabeth Pierre